Le calvaire des entreprises en France avant la crise sanitaire risque de ressurgir avec les défaillances d’entreprise. Depuis 2021, on enregistre un fort taux de défaillances des entreprises dans tous les secteurs d’activité. Si à l’heure actuelle, la situation semble incontrôlable, malheureusement, les experts informent que la courbe de faillites risque de croître encore plus dans les prochains mois. Axonaut nous informe sur les détails de cette crise.
Le rebond des défaillances d’entreprise
Après deux années consécutives de recul (aides de l’état, prêt garanti par l’État ?), le taux de défaillances des entreprises reprend peu à peu sa montée. Contre 53 000 procédures de défaillances engagées en 2019, nous en sommes à la barre de 38 000 dossiers juste pour le troisième trimestre 2022. Il s’agit d’une hausse d’environ 10 000 défaillances par rapport à 2021 pour la même période, le record des années qui ont précédé la crise de la Covid-19 n’est pas encore atteint.
Selon la banque de France (BDF), c’est une situation tout à fait normale. En Europe, les gouvernements de certains pays tels que la France, l’Italie et l’Espagne ont accordé des fonds de soutien à toutes les entreprises. Si cette prime était destinée à compenser les pertes enregistrées lors du confinement, elle a plutôt servi à couvrir la comptabilité de nombreuses sociétés. Le recul progressif de ces fonds de soutien a aujourd’hui un impact considérable sur l’économie de nombreuses entreprises.
Déjà, au lendemain du premier confinement, les experts de l’économie française ont enregistré une baisse du nombre de faillites. Avec la persistance de la crise de la Covid-19 et les situations macroéconomiques instables, certains secteurs d’activité n’ont pas réussi à s’en sortir indemnes.
Cependant, selon les données d’Altares, les chiffres de défaillances enregistrés cette année ne reflètent pas à 100 % le retrait des fonds d’aides comme le stipule la Banque de France. Certaines entreprises en ont certes profité pour maintenir l’équilibre de leurs affaires, mais de nombreuses sociétés n’ont pas bénéficié de ce privilège.
L’analyse graphique des données du rapport d’Altares montre une hausse de procédures de cessation d’activité de nombreuses TPE (très petites entreprises) et PME (petites et moyennes entreprises) malgré les aides de l’État durant la crise. Comparativement à la période d’avant crise, le nombre de défaillances a nettement évolué.
La hausse du taux de cessation d’activité peut également être justifiée par la fermeture des instances judiciaires durant le confinement. Depuis que les services des tribunaux ont repris le cours normal des activités, les dossiers en instance ont donc refait surface. À cela s’ajoutent les procédures de défaillances entamées pour des raisons de non-viabilité des projets sur le long terme.
Les secteurs d’activité les plus touchés par la hausse de défaillances actuelles
En considérant les données du rapport gouvernemental, les mesures de soutien mises en place pour soutenir les entreprises n’ont pas ralenti la courbe de défaillances des entreprises. Il s’agit des secteurs de l’hébergement, de la restauration ainsi que d’autres entreprises touristiques qui ont été fortement impactés par la crise.
En effet, compte tenu de la crise et la hausse des cas de personnes contaminées enregistrées en France, les touristes et la population ont préféré s’épargner de différents services que fournissent ces types d’entreprises. Au fil des mois, le poids salarial, les prêts à la banque et les charges connexes ont eu raison de nombreuses sociétés.
Par ailleurs, le rapport des services d’Altares a également prouvé que les fonds de soutien n’ont aidé que les entreprises qui se portaient bien déjà sur le plan économique. Les TPE et PME qui sombraient avant la crise de la Covid-19 n’ont pas majoritairement réussi à s’en sortir, malgré les aides de l’État.
L’Observatoire de la Trésorerie des TPE/PME
Afin de suivre l’état de santé des TPE/PME françaises, Axonaut a lancé un Observatoire de la Trésorerie reprenant des indicateurs clés : la trésorerie, les impayés, défauts de paiement. Le but étant de montrer aux pouvoirs publics que les différentes aides ne conviennent pas aux petites et moyennes entreprises.
Pour voir la dernière édition : Observatoire de la Trésorerie – Décembre 2022 !
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